Publié le 20 Mars 2024

Repérer l’amiante est une obligation dans les bâtiments dont la construction est antérieure à 1997, ou encore en amont de travaux sur la voirie. Les diagnostiqueurs en charge des prélèvements envoient leurs échantillons auprès de laboratoires accrédités par le COFRAC, seul moyen de déterminer la concentration précise de ces fibres dans l’air ambiant. Le COFRAC, par courrier adressé aux laboratoires, fait le point sur la méthode qui doit être employée pour définir les quantités d’amiante dans les roches et granulats, mais aussi enrobés bitumineux, et indique qu’il apportera plus d’attention aux futurs contrôles de ces laboratoires.

La raison de ces contrôles plus poussés est la récurrence des absences d’analyse META à la suite d’analyse MOLP négative sur les roches, granulats et enrobés bitumineux. Les laboratoires s’en tiennent en effet généralement à l’analyse MOLP, Microscopie Optique à Lumière Polarisée, si l’analyse est négative, alors qu’elle devrait être complétée par une analyse META, à Microscopie Électronique à Transmission Analytique. En l’absence de cette seconde analyse META dans les suites d’une analyse MOLP négative, les laboratoires devraient tous indiquer dans le rapport final la composition précise de tous les minéraux présents dans le matériau prélevé. Cette analyse pétrographique fait partie des obligations réglementaires des laboratoires d’analyse accrédités, et est encadrée d’un point de vue légal par l’annexe A de la norme NF P94-001.